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27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 05:41
Plan d'offensive

OPERATIONS A L'OUEST DE BAPAUME

Conformément aux dispositions arrêtées les 15 et 16 novembre 1916 à la Conférence de Chantilly, les armées britanniques devaient, comme les armées françaises, continuer la progression victorieuse vers l'ennemi et ne lui laisser aucun répit pendant l'hiver, pour accentuer son usure et lui enlever toute possibilité de reprendre l'initiative des opérations. Mais les attaques du 18 novembre dans la vallée de l'Ancre, qui procurèrent aux Anglais un important gain de terrain sur 5 kilomètres de front, durent être interrompues en raison du mauvais temps.
L'offensive anglaise reprit en janvier sous la forme de petites opérations conduites dans cette même région. Il s'agissait de poursuivre la réduction du saillant que formait, de part et d'autre de l'Ancre, le front allemand; malheureusement les possibilités d'attaque furent limitées par l'état de l'atmosphère qui ne s'améliora que par intermittences.
C'est ainsi que, le 11 janvier, les Anglais s'emparent des hauteurs au nord-est de Beaumont-Hamel. Du 1er au 11 février, ils progressent dans cette même région et s'avancent sur Serre qui, pressé des deux côtés, devient un saillant de la ligne ennemie. Le 7, ils prennent Grandcourt sur la rive sud de l'Ancre.
Le 17 février, on s'approche de Miraumont, et cette avance, qui donne aux troupes britanniques des vues sur les positions allemandes du nord-ouest, détermine bientôt de la part de l'ennemi, entre le nord de Gueudecourt et Serre, un mouvement de repli, qui s'exécute le 24 février par un temps très froid mais sec.
Les Anglais harcèlent les troupes en retraite et, malgré le dégel survenu dans la troisième semaine de février, ils exécutent, entre le 25 de ce mois et le 2 mars, une série d'attaques qui les amènent sur le front Thilloy, Puisieux-au-Mont et Gommécourt. L'ennemi tient cependant encore, au milieu de ces lignes, la position d'Irles formant saillant, que nos alliés enlèvent de haute lutte le 10 mars.
Les voici maintenant à pied d'oeuvre pour l'opération principale consistant à conquérir la partie centrale des positions ennemies Grevillers, bois Loupart.
Le bombardement commence donc le 11 mars; mais, dès la nuit du 12 au 13, l'ennemi évacue ses lignes pour se replier sur des tranchées à contre-pente, dont on entreprend, immédiatement l'attaque méthodique.
Ce nouveau recul, faisant suite à celui du 24 février, était, à n'en pas douter, le commencement d'exécution d'un vaste mouvement de retraite, que de nombreux indices faisaient prévoir depuis la fin de janvier et, en vue duquel l'ennemi avait préparé une position dénommée chez nous ligne Hindenbourg et chez lui position Siegfried, entre Arras et Saint-Quentin, par l'ouest de Cambrai. On avait appris, dès le 28 janvier par le service de renseignements, que les services de l'arrière des Ie, IIe et VIIe armées allemandes avaient été reportées sur Hirson, Avesnes et Maubeuge, Mons et Tournai; que les hôpitaux avaient de même été repliés, ainsi que les boulangeries de campagne, les réserves automobiles et le service du trésor. On connaissait même, de façon très précise, le tracé de la ligne Hindenbourg et l'état d'achèvement des travaux.
Ce repli méthodique, dont nous étudierons, plus loin, la raison d'être et le but, devait apporter une certaine perturbation dans le plan d'offensive des armées alliées, auquel déjà le général Nivelle avait apporté d'importantes modifications, après sa prise de commandement du 12 décembre 1916.
C'est ainsi que le maréchal Douglas Haig avait été invité, pour libérer un certain nombre de divisions françaises, à étendre graduellement son front vers le sud jusqu'à hauteur de Roye. Décidée en janvier, cette extension avait été exécutée le 26 février: les armées britanniques tenaient désormais un front de 156 kilomètres comprenant en entier celui de la bataille de la Somme, et l'activité persistante, maintenue tout au moins dans la région de l'Ancre, malgré l'affaiblissement qui résultait de leur extension, est tout a l'honneur de ces armées et de leur chef.

LE PLAN D'OFFENSIVE

Quant au plan général de l'offensive de printemps, il était maintenu sur les bases ci-après: tandis que les armées britanniques et le groupe des armées du Nord attaqueraient entre Vimy et Lassigny pour fixer l'ennemi et attirer ses réserves, le groupe des armées du Centre prendrait l'offensive entre Soissons et Reims avec l'intention de rompre le front ennemi.
Il est à remarquer que la nouvelle conception différait de la précédente sur deux points essentiels:
1° Le plan Joffre marquait nettement la volonté de ne pas considérer la bataille de la Somme comme terminée, et d'imposer aux Allemands la continuation d'un effort que tout révélait comme épuisant pour eux. Or, les modifications apportées dans l'ordre de bataille ne permettaient plus l'exécution complète de cette première partie.
2° Ce même plan du 27 novembre 1916, qui prévoyait une attaque française dans la trouée entre le plateau de Craonne et Reims, évitait soigneusement la partie du front située au nord de l'Aisne entre Soissons et le plateau de Craonne, c'est-à-dire la crête du chemin des Dames, circulant sur une suite de plateaux calcaires creusés de carrières, de galeries ou de creutes (suivant l'expression du pays), qui offraient à l'ennemi une quantité d'abris indestructibles. Aménagé à loisir depuis le début, ce secteur formait la partie du front la plus formidable peut-être entre la mer et les Vosges, et c'est pourquoi le général Joffre préférait s'y tenir sur la défensive. Or, c'est précisément dans cette zone que le plan modifié prévoit une tentative de rupture du front, pour appuyer l'offensive en Champagne entre l'Aisne et Reims.
Aussi, dès le début, le projet soulève-t-il des objections de la part des exécutants que l'on consulte, et notamment du général Pétain.
On en tient compte en modifiant non pas le plan, mais la répartition du commandement. C'est ainsi que la Ve armée, chargée des attaques entre Reims et Hurtebise, ne fera plus partie du groupe d'armées du Centre, mais d'un nouveau groupe d'armées dit de Rupture (G.A.R.), comprenant d'autre part les VIe et Xe armées et placé sous les ordres du général Micheler. La VIe armée (général Mangin), relevée par l'armée britannique, était venue s'intercaler sur le front de l'Aisne à la gauche de la Ve qui s'était un peu resserrée, et la Xe armée (général Duchêne) était réservée pour, l'exploitation de la rupture escomptée.
La note du 14 janvier 1917 précisait les différentes phases de l'offensive: Cette note avait été approuvée par le Comité de guerre français et par le War Comittee, devant lequel le général Nivelle était allé exposer et défendre son projet. A la suite de cette entente, une conférence interalliée s'était réunie à Calais les 26 et 27 février, au cours de laquelle le gouvernement britannique avait pris l'importante décision de subordonner, pour les opérations qui allaient s'ouvrir, le maréchal Douglas Haig au général Nivelle. C'était la première fois que des forces anglaises allaient obéir à un chef étranger, et cette décision fait le plus grand honneur à M.Lloyd George, à son jugement éclairé et à son esprit pratique.
1° Attaque britannique sur le front Vimy-Roye. La Ire armée britannique devait opérer sur Vimy, tandis que les IIIe et Ve réduiraient la poche rentrante laissée entre Arras et Bapaume;
2° Après un intervalle variable de trois à cinq jours, attaque française sur le front Roye-Lassigny;
3° Après un nouvel intervalle analogue, attaque française entre Vailly et Reims, visant la rupture rapide et brutale du front jusqu'à la masse de l'artillerie ennemie. Une fois la brèche ouverte, l'armée de manoeuvre entrerait en ligne pour porter, aussi rapidement que possible, le gros des forces vers le nord, l'axe général du mouvement étant Craonne-Guise.
D'après les prévisions du général commandant le G. A. R., la rupture pouvait être réalisée le jour même ou le lendemain et l'on devait atteindre, au nord, la plaine de Laon et pousser, à l'est, au delà du fort de Brimont.

LES ALLEMANDS COMMENCENT LEUR RETRAITE

L'offensive était en pleine préparation, mais la rigueur de la saison, la neige et la pluie rendaient les travaux pénibles, inconsistants et prolongeaient déjà cette période au delà des prévisions, quand, le 4 mars, le général Franchet d'Esperey rendit compte d'un mouvement de repli probable de l'ennemi; il proposait d'attaquer sans s'attarder à une préparation méthodique.
Déjà, le 24 février, les Anglais avaient signalé la retraite des Allemands entre le nord de Gueudecourt et Serre. Cependant, n'y voulant pas croire encore, le général Nivelle décida qu'aucun changement important ne serait apporté à son plan d'opérations: on devait simplement garder le contact, s'assurer de la présence de l'ennemi par de fréquents coups de main, et, dans le cas de repli certain, organiser la poursuite avec le minimum de forces. Dans sa réponse du 7 mars, le général Nivelle formulait ainsi ses doutes sur la réalité du repli allemand : "Il parait peu vraisemblable que l'ennemi abandonne, sans combat ou même sans résister à outrance, l'un des principaux gages qu'il tient sur notre sol, c'est-à-dire la ligne la plus rapprochée de Paris, jalonnée par Roye, Noyon, Soissons.
Le 13 mars, les Anglais prévenaient de nouveau de l'évacuation par les Allemands de la région Grévillers-bois Loupart et, le lendemain, le groupe des armées du Nord commençait la poursuite sur tout son front.
L'opération s'exécute rapidement d'abord : le service des tranchées a un peu ankilosé notre infanterie et puis, on se méfie de ce repli volontaire, qui peut n'être qu'une manoeuvre savante destinée à attirer nos forces en rase campagne pour les contre-attaquer plus aisément. Dans certains secteurs même, on n'ose pas rompre avec la méthode de préparation et on écrase d'abord d'obus des tranchées vides. Mais l'étonnement et l'hésitation sont de courte durée et la poursuite prend bientôt une allure d'autant plus vive et décidée que la résistance des arrière-gardes formant un mince rideau est insignifiante. Malheureusement, l'artillerie est obligée de franchir les lignes successives de tranchées et de se mouvoir dans des champs d'entonnoirs; elle a du mal à suivre l'infanterie pour appuyer son action, ce qui facilite le décollage des Allemands.

EXTENSION DU PLAN D'OFFENSIVE A L'EST

Le 15 mars, le général en chef, tenant compte de ce recul, qui va forcément modifier les conditions d'attaque de son aile gauche, décide de prolonger l'offensive vers l'est : la IVe armée ( général Anthoine ) reçoit l'ordre de participer à l'action générale entre Prunay et Auberive. Après avoir enlevé les hauteurs de Moronvilliers, elle fera sa jonction avec la Ve armée sur la Suippe.
Le 19 mars, les Allemands évacuent leurs positions entre l'Oise et l'Aisne, vivement poursuivis cette fois par les Français avertis.
Ils sont bousculés sur une position intermédiaire, où ils avaient l'intention de ralentir la progression de l'assaillant, et, dès le 29 mars, nous arrivons, sur certains points, au contact de la position Hindenbourg, notamment aux abords de la Fère, où nous reprenons possession des forts de Liez et de Vendeuil, au nord-ouest de la place.
Quelques jours après, nous prenons pied sur les hauteurs dominant Saint-Quentin au sud, et nous nous replions, vers Dallon sur le canal, aux Anglais qui avaient, de leur coté, continué à progresser entre le canal de Saint-Quentin et Arras.
Dès le 15 mars, en effet, il avait paru évident à nos alliés que le repli se généralisait, et le maréchal Douglas Haig avait prescrit, pour le 17, le mouvement en avant, depuis la route de Roye à Saint-Quentin jusqu'à Arras.
Les Anglais réoccupent Chaulnes et Bapaume le jour même, Péronne le 18, et l'avance continue.
L'ennemi n'oppose d'abord qu'une résistance insignifiante et la progression n'est ralentie que par l'état de destruction des ponts et des routes. Cependant, les contre-attaques commencent quand on arrive à six ou cinq kilomètres de la nouvelle position allemande, et la lutte devient plus rude et plus coûteuse.
Le 2 avril, a lieu l'attaque générale des avancées de la ligne Hindenbourg entre la route Bapaume-Cambrai et Arras. Le succès est complet. Au sud de cette route, la progression a été plus lente et cependant, dès ce moment le front atteint par les armées britanniques, entre le canal de Saint-Quentin et Arras, est jalonné par Dallon, Jeancourt, Roussoy, Ruyaulcourt, Doignies, Moreuil, Crouilles, Beaurains : c'est le contact plus ou moins direct avec la ligne Hindenbourg.
Les combats des 4 et 5 avril améliorent encore la situation en avant d'Epéhy et du bois d'Havrincourt.
Laissons maintenant, à pied d'oeuvre pour l'offensive d'avril, les forces anglo-britanniques et examinons les conditions dans lesquelles avait été conçu le recul des Allemands.

LE REPLI ALLEMAND (16-30 Mars 1917)

La victoire de la Somme avait créé, dans les lignes allemandes, entre l'Avre et l'Ancre, une poche pénétrante, dont le fond était sur la Somme, aux abords de Péronne, et à Bouchavesne. De l'aveu même d'Hindenbourg, cette poche exerçait une pression dangereuse sur les parties voisines du front allemand et l'ennemi redoutait au plus haut point la continuation de l'offensive Franco-Anglaise.
Le G. Q. G. allemand s'attendait à la prolongation de l'activité anglaise sur la Somme et même à son extension vers le nord, le complément de ces attaques pouvant être une offensive française sur le front Soissons, Reims, Argonne.
La pression, qui s'exerçait ainsi sur les deux flancs du saillant allemand de l'Oise, lui paraissait d'autant plus dangereuse que nous avions la supériorité numérique en France et en Belgique (190 divisions alliées contre 154 allemandes).
La situation défavorable, qui en résultait, pouvait être ameliorée en réduisant l'étendue du front par l'occupation de la ligne Siegfried, c'est-à-dire de la corde Arras, Saint-Quentin, Soissons (au lieu de l'arc Arras, Roye, Ribécourt, Soissons). Cette disposition permettait, en outre, de se dérober, pour un temps notable, aux attaques que l'adversaire aurait l'intention de monter sur ce front, et d'organiser à loisir des positions qui conviendraient mieux à des divisions affaiblies ou fatiguées par les luttes de l'automne. Enfin, en retardant les attaques de l'ennemi, on laisserait à la guerre sous-marine sans restriction, qui avait commencé le 1er février 1917, le temps de produire ses effets.
Telles sont les raisons qui incitèrent le haut commandement allemand à étudier et finalement à adopter l'idée d'un repli entre la Scarpe et l'Aisne.
La décision n'avait pas été prise sans qu'on eût mûrement pesé, d'une part, les avantages militaires que procurerait cette retraite stratégique, et, d'autre part, sa répercussion au point de vue moral et politique. C'était, en effet, un aveu de faiblesse que les Alliés apprécieraient comme une victoire, et qui, par contre, exercerait une action déprimante sur l'armée et la nation allemandes; mais la discipline du soldat et la foi aveugle du citoyen dans ses gouvernants étaient si robustes que ces inconvénients furent jugés négligeables.
Grâce à des théorie dans l'armée, grâce à une adroite cuisine de la presse allemande et neutre, le repli devint finalement une idée de génie, une manoeuvre stratégique d'une suprême habileté, et son exécution un brillant exploit pour les chefs et pour la troupe.
Il n'est pas douteux que cette retraite, résultat direct de notre action sur la Somme, fût une victoire pour l'Entente; mais nous aurions mauvaise grâce à ne pas reconnaître qu'elle apporta un trouble sérieux dans nos plans d'opérations et qu'elle retarda et gêna sensiblement notre offensive au nord de l'Aisne.
Dans le langage conventionnel allemand, la nouvelle position était dénommée Siegfried (c'était une des parties de la ligne Hindenbourg), et la préparation du repli reçut le vocable d'Alberich. Exécuter l'Alberich signifiait élaborer les travaux d'évacuation et de destruction préalables.
Cette exécution fut confiée au groupe d'armées du Kronprinz Ruprecht de Bavière: les travaux devaient commencer le 9 février et durer cinq semaines.
La position Siegfried se détachait de l'ancien front à la falaise de Vimy, se dirigeait vers le sud-est, passait à une dizaine de kilomètres de Cambrai et suivait le canal du nord jusqu'aux abords de Saint-Quentin, qu'elle contournait par l'ouest; elle rejoignait ensuite l'Oise qu'elle longeait sur 15 kilomètres jusqu'au delà de la Fère, s'appuyait au massif de Saint-Gobain et se reliait à l'ancien front un peu à l'ouest de Vailly.
Les différentes lignes de la position réalisaient tous les perfectionnements de construction: les abris des hommes, comme les postes de mitrailleuses et de commandement, étaient bétonnés et invisibles; toute communication téléphonique était enterrée et la position ne se révélait de loin que par quelques tranchées ou boyaux.
Les secondes ou troisièmes lignes étaient généralement à contre-pente; les flanquements partout soignés de façon particulière; les réseaux de fils de fer très copieux et les marais et inondations largement utilisés pour les secteurs passifs (notamment sur la Somme et sur l'Oise au nord de là Fère.)
Mais, de plus, la zone évacuée avait été systématiquement dévastée et dans des conditions de raffinement véritablement diaboliques.
Que les ponts aient été rompus, les routes défoncées, les carrefours ruinés, soit; mais scier méthodiquement tous les arbres fruitiers, faire sauter des ruines et des châteaux historiques, rendre les fontaines et les puits inutilisables, etc. constituent des actes de pure sauvagerie, qui ont fait de l'Allemagne l'opprobre du genre humain.
Le mouvement de repli ne devait se déclancher que le 16 mars, mais nous avons vu que la pression des armées franco-britanniques obligea l'ennemi à devancer cette date, notamment le 24 février, entre le nord de Gueudecourt et Serre, le 12 mars dans le secteur Grevillers, bois Loupart, et en maint endroit sur le front français.
Fortement gêné par la poursuite qui commença très vive, le 14 mars, et se généralisa le 19 entre l'Oise et l'Aisne, ce recul était achevé à la fin de mars.
Dès les premiers jours d'avril, les armées franco-britanniques étaient au contact de la ligne Hindenbourg ; mais elles avaient derrière elles un véritable désert chaotique, dans lequel tout était à refaire.

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